Un sport durable "un esprit sain dans un corps sain sur une planète saine"

Des dysfonctionnements sportifs aux solutions alternatives

Le sport, comme toute activité humaine, a des incidences à la fois environnementales, sociales et économiques qui interfèrent avec les enjeux de notre planète

Les leçons du passé . :
Le passé peut nous aider à prévoir l’avenir pour les générations futures. Par exemple, la civilisation sumérienne, 4000 ans avant JC, était prospère. Mais son système d’irrigation des cultures, qui a fait sa prospérité, a provoqué son effondrement en raison de la salinité des sols.
Pour le sport, nous pouvons faire un constat semblable. A Dubaï, en plein désert, a été créée une station de ski à utilisant des canons à neige qui fournissent toutes les nuits 30 tonnes de neige . Cette production se fait au détriment des populations avoisinantes qui souffrent de pénurie d’eau.

La crise pétrolière :
Le pétrole est une ressource naturelle à usage domestique et industriel. Cette énergie nous a permis de construire des villes, de transporter nos déchets,… Mais le pétrole est une ressource épuisable.
Or, le Tour de France cycliste, chaque année, c’est 5000 suiveurs et près de 2500 véhicules soit environ 1 million de litres d’essence pour une durée de 3 semaines !

Le manque d’eau :
L’eau est vitale à plusieurs titres : nous l’utilisons par exemple pour produire de l’hydro-électricité, pour faire pousser les céréales qui servent à alimenter nos moteurs en agro carburants et surtout à nous nourrir. Mais le manque d’eau est de plus en plus prégnant à l’échelle planétaire. Par exemple, la ville de Pékin connait depuis huit années la sécheresse. Cette mégapole a « des difficultés à approvisionner ses 14 millions d’habitants en eau potable, sans oublier ses 4 millions de travailleurs migrants ». Or, la ville de Pékin a accueilli cet été « 2,5 millions de visiteurs pour les Jeux Olympiques, ce qui a nécessité, quotidiennement, 30% d’eau en plus ». Les autorités locales ont dévié l’eau de villages avoisinants pour anticiper ce besoin.

La concentration de CO2 :
« En 2003, la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère terrestre a enregistré le plus haut niveau depuis au moins 420 000 ans - probablement même le plus haut en 20 millions d’années. Le CO2 vient en tête des gaz responsables du réchauffement climatique. De 2001 à 2003, l’augmentation de CO2 a été de 5 ppm, la plus forte augmentation jamais observée sur une période de deux ans ». La coupe du monde de rugby (tournoi + téléspectateurs) a produit, à elle seule, 570 000 tonnes équivalent de CO2 .

Le réchauffement climatique :
Un seul degré d’augmentation de température peut avoir comme effet des inondations pendant la saison humide et la réduction de la couche de neige dont la fonte alimente les rivières pendant la saison sèche . Ces conséquences rendent, par exemple, nécessaire, durant la saison sèche, un arbitrage entre les lâchers d’eau pour la pratique sportive du raft et l’alimentation en eau des populations locales.
Durant la saison humide, d’ores et déjà, nous constatons des annulations de coupes du monde de ski en raison des conditions météorologiques . Or, dans les années à venir, ce phénomène devrait se renforcer selon le rapport de l’OCDE sur les changements climatiques

Le système naturel sous contrainte :
La disparition des espèces appauvrit les services rendus à l’homme par la nature, tels la pollinisation, la dispersion des semences, le contrôle des populations d’insectes et le recyclage des nutriments. Or, dans le domaine des sports d’hiver, le ski hors piste menace la faune er la flore .

L’exclusion sociale :
L’exclusion sociale fait peser une menace de rupture sur notre société. Or, on recourt , dans certains pays,au déplacement de population pour réaliser des événements sportifs. Selon Jean du Plessis, directeur de COHRE (Centre for Housing Rights and Evictions), « 720.000 personnes ont été déplacées de force en préparation des Jeux d’été à Séoul en 1988. Plus de 1,25 millions de personnes ont […] été contraintes de quitter leur habitation à Pékin. […]. Les minorités ethniques et les pauvres sont particulièrement touchés par l’organisation des Jeux : évictions et déplacements forcés, augmentation des loyers, diminution de l’habitat social et criminalisation des sans-abris » ».

Les modes de consommation :
Au 19e siècle, l’enjeu majeur était la survie de l’homme, d’où les migrations vers des lieux de bien-être et de confort. De nos jours ces écarts entre le Nord et le Sud persistent. Mais les riches détruisent la planète par ce désir de posséder des biens matériels. Ainsi, « 99% des ressources contenues dans les produits industriels sont devenues des déchets six semaines après la vente de ces produits ». Le marché du sport en France (articles et services destinés à la pratique du sport et des loisirs) peut être estimé à environ 9,1 milliards d’euros en 2007 . Combien de temps utilisons-nous les articles de sport que nous achetons ? Quelle quantité de déchets d’articles de sport produisons-nous ? (matériel sportif, vêtement, alimentation,…)

Quelques exemples des défis planétaires déclinés dans le sport
Santé et sécurité : accidents, dopage,…
Réchauffement climatique : production de gaz à effet de serre par des équipements/engins sportifs,…
Economie : coût des déchets d’un golf : rognures de plantes, effluents toilettes, aliments,…
Effets des modes de production : extraction de ressources non renouvelables, production (eau, énergie), distribution (transport), déchets,
Manque d’eau Arrosage des terrains de golfs,…

Le sport durable est, tout d’abord, une réponse à ces enjeux
D’après la définition de Nathalie Durand , le « sport durable » implique l’ensemble des acteurs, « directs et indirects », du sport c’est-à-dire, les entreprises, les associations, les pratiquants, les collectivités territoriales pour décider ensemble d’un développement sportif qui réponde aux exigences de cohésion sociale et aux aspirations de bien-être des sportifs et non sportifs, de préservation des ressources naturelles et génère une économie dans un partage relativement équitable sur un territoire identifié.

Mais le sport durable requiert un compromis préalable
Il est le résultat d’un compromis entre acteurs directs et indirects du sport (environnementaux, sociaux et économiques), entre modèles de développements différents (croissance durable, économie écologique, ), entre scientifiques aux théories divergentes (incidences de l’activité sportive sur notre globe) pour décider ensemble de la qualité de vie, du bien-être de chacun.

Le sport durable est, dès lors, une démarche pour anticiper les risques et repenser un système sportif viable, vivable et équitable.

Quelques exemples de solutions alternatives pour le sport :
Santé et sécurité : micro-nutrition, hygiène de vie, intégrité corporelle
Réchauffement climatique : réquipements sportifs à énergie positive, pratiques sportives « écologiques »,…
Economie de la fonctionnalité : utiliser le compost (déchets golf) pour fertiliser la terre, pour chauffer des bâtiments
Effets des modes de production : faire l’analyse du cycle de vie de ces produits
Manque d’eau : charte de l’eau (FF Golf), diminution de l’arrosage


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